Après avoir découvert Oulan-Bator et assisté à l’extraordinaire spectacle des jeux nomades traditionnels, notre voyage en terre mongole se poursuit. Deux très belles expériences nous attendent : parcourir un bout de désert à dos de chameau, puis rencontrer un moine du monastère de Shankh, qui nous a raconté son quotidien, sa vie de moine bouddhiste et a répondu à toutes nos questions, même les plus farfelues !

Chameau, va !

Lorsque j’ai vu mon tout premier chameau mongol, j’ai été un poil déçue. Pourquoi ? Mais parce qu’il n’avait pas assez de poils, justement ! En fait, je m’attendais à ça :

chameaux en Mongolie

Or, le chameau de Mongolie, en été, et bien il ressemble plutôt à ça !

chameau mongolie

Logique me direz-vous, qu’il perde ses poils, il aurait chaud autrement le pauvre coco…

Bon, passé ces quelques secondes de déception, je commence à m’intéresser à l’animal sur lequel je suis censée monter. Pas rassurée, car le mouvement de bascule est assez impressionnant quand la bête se lève. D’autant que quelques minutes avant moi, un des chameaux sur lequel une amie venait de monter a paniqué, car ses pieds étaient encore attachés au moment où son maître lui a demandé de se lever… Petit moment de stress !

chameau mongolie

Une fois tous en selle, nous partons pour une balade dans le désert. Un moment sympathique dans de superbes paysages, bien que nous n’ayons pas les rênes libres pour mener le chameau où bon nous semble !

chameau mongolie

Nous croisons au retour des coréens qui voyagent en car (!) et sont surexcités de nous rencontrer. Cela confirme mon impression que l’activité, bien que très agréable, est assez touristique et donc un peu superficielle.

Gastronomie mongole

Après nos aventures entre deux bosses, nous passons quelques moments sous la yourte de la famille propriétaire du troupeau de chameaux. C’est la première « vraie » yourte dans laquelle nous rentrons, car une famille y vit à l’année ! Tseegui, notre guide, assure la traduction entre le mongol et le français.

Un autel bouddhique occupe une partie de l’espace (j’allais écrire « dans un coin », mais il n’y en a pas !), plein de bibelots clinquants et d’offrandes inattendues (bonbons colorés, petits jouets en plastique et j’en passe). Des lits sur lesquels nous prenons place, au centre une marmite qui chauffe sur des braises, quelques meubles, nous envahissons l’espace mais ici, s’asseoir par terre est tout à fait habituel.

voyage mongolie

Nos hôtes nous font d’abord passer du tabac à priser, que nous ne faisons que sentir. Dans la tradition, il faut le passer à son voisin en veillant à garder le paquet légèrement ouvert. On goûte ensuite un yaourt liquide qu’ils confectionnent eux-mêmes, une sorte de crème au goût assez acide. C’est spécial, pour être honnête !

Visite du monastère de Shankh

Le monastère de Shankh est un des plus anciens et des plus importants monastères de Mongolie. Il a été fondé en 1647 par Zanabazar, premier chef spirituel du bouddhisme en Mongolie. Comme de nombreux monastères mongols, il fut fermé en 1937, et en partie détruit. Heureusement, le temple principal ne subit pas trop de dommages, et fut ré-ouvert par des moines en 1990.

monastère de Shankh

Celui que nous rencontrons a 27 ans, et est arrivé dans ce monastère à l’âge de 5 ans. Depuis, sa vie est rythmée par un planning bien précis. Il se lève à 6h30 et fait sa prière matinale, puis rejoint les autres moines pour prier de 10h à 12h30. Il étudie des livres religieux de 14h à 17h, puis dîne.

Il fait ensuite ses devoirs entre 19h et 22h, avant d’aller se coucher. Il a par contre des weekends et des vacances, comme tout le monde ! En weekend, la prière du matin est entre 11h et 13h, et les moines jouent au basket l’après-midi. Deux fois par an, en mars et en septembre, ils partent rejoindre leurs familles pour deux semaines de vacances.

Au monastère, on lui enseigne le mongol mais aussi le tibétain, la langue du bouddhisme. Certains textes sacrés sont étudiés pendant une quinzaine d’années, avant de passer un examen pour valider sa connaissance de ces livres.

monastère de Shankh
Recueils de textes tibétains
monastère de Shankh
Regardez bien les détails de la statue pour comprendre le côté démoniaque…

Ce jeune moine a donc une vie bien remplie, et j’avoue avoir été très surprise d’apprendre que les moines avaient des vacances ! Lui semble avoir pris plaisir à raconter son quotidien, il est d’ailleurs officiellement « responsable de l’accueil des groupes ».

Au moment de lui poser des questions, j’ai l’occasion de lui demander celle qui me brûle les lèvres : ne fait-il pas trop froid dans le monastère durant l’hiver ??? Prier plusieurs heures assis dans les courants d’air me semble être une sacrée épreuve… Le moine m’explique qu’ils se regroupent dans la salle principale en hiver et ne vont pas dans les autres salles, et que celle-ci est bien chauffée… Je suis rassurée 🙂

En tout cas, son sourire et ces moments passés avec lui resteront clairement gravés dans ma mémoire !

Des questions pour organiser votre voyage en Mongolie ? N’hésitez pas à me les poser en commentaire, j’y répondrai avec plaisir !

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