Pourquoi faire un roadtrip en Ecosse ?
Pour mon tout premier roadtrip, c’est l’Ecosse que j’ai choisi. Pourquoi l’Ecosse ? Cette destination me trottait dans la tête depuis quelques temps, et apparemment dans celle de ma copine Margaux aussi ! De plus, au mois de mai, peu de destinations en Europe proposent des billets d’avion à un tarif accessible. Un Paris-Glasgow à 160€ nous a décidé.
Partant seulement cinq jours, nous avions planifié notre itinéraire de manière très calibrée. Certains n’aiment pas voyager comme cela, mais personnellement je trouve que quand on part peu de temps, cela permet de se “reposer” sur le planning sans se poser de questions et paniquer au dernier moment : “que voir, que faire ?”.
Juste. Trop. Mignon.
D’autant que pour notre premier jour, le lever fut rude : 5h du matin à Paris ! Dès notre arrivée à Glasgow, nous avons pu constater la gentillesse légendaire des Écossais : alors que nous ne trouvions pas notre loueur de voiture, c’est l’employé d’un loueur concurrent qui nous a aiguillés, en nous accompagnant sur un bout de chemin et en s’assurant que nous prenions la bonne route… Une fois le loueur trouvé, roule, il faut conduire à gauche ! Nous avions prévu de louer une boîte automatique pour plus de simplicité (et oui, volant à droite, levier de vitesse à gauche !), mais cela étant beaucoup plus cher nous partons sur une boîte manuelle. Je laisse mon pote JL assurer pour le début, conduire à gauche après m’être levée à 5h du mat, très peu pour moi !
Pour un roadtrip, je vous conseille de choisir au minimum une voiture de taille moyenne. N’oubliez pas que vous allez y passer la majeure partie de votre voyage ! Voyageant à quatre, dont deux géants :), notre Nissan Note avait un format agréable.
De Glasgow à Oban
Voici notre première étape : Glasgow – Oban, où nous avions un ferry prévu vers 12h30 :
Toutes les étapes de notre roadtrip avaient été planifiées avec Google Maps ; vous pouvez vous fier au temps de trajet indiqués, ils sont exacts . Prévoyez tout de même de la marge ! Attention, il est conseillé de réserver les ferrys à l’avance, ceux-ci peuvent être complets même en semaine.
A peine 30 minutes après être partis de Glasgow, la beauté de l’Ecosse nous saute déjà aux yeux ! Les lochs s’enchaînent, le paysage est vert, bleu, gris, marron, jaune ( pleins d’ajoncs), blanc (pleins de moutons) et même orange ! Ici pas d’autoroutes, les routes sont des deux voies qui serpentent entre les collines. On s’en met plein les yeux dès cette première matinée même si les paupières sont lourdes… Je lutte pour les garder ouvertes !
Sur l’île de Mull
Après un délicieux petit fish & chip à proximité du ferry, au George Street Fish & Chip Shop, nous embarquons en direction de l’île de Mull (prononcer “meul”).
Une route de roadtrip comme dans les films !
2000 habitants peuplent ce territoire sauvage de 875 km2, dont la majorité vivent à Tobermory, en effet, c’est la seule ville de l’île où on trouve une distillerie… 🙂
45 minutes de traversée et une belote bien méritée plus tard, c’est parti, à moi le volant ! Finalement, moi qui appréhendais beaucoup, ce n’est pas si difficile de conduire à gauche ! Le plus compliqué est de ne pas être trop à gauche ou trop au milieu, mais avec un copilote attentif, tout roule… Surtout que sur l’île de Mull, on se retrouve bientôt sur les single track roads, une route à une voie, avec les fameuses passing places : quand une voiture arrive en face, celui qui est le plus proche d’une passing place s’arrête pour laisser passer l’autre, et au moment de se croiser, faire un petit signe de la main est de mise !
Salut, toi !
Sur l’île de Mull, nous allons en direction du château de Glengorm, un château du 19e dans lequel on peut séjourner. Vu le peu de monde que nous croisons sur la route (globalement, un camion transportant du bois derrière lequel nous sommes restés coincés un certain temps et un troupeau de vaches à cornes), la tranquillité doit être assurée ! Au pied du château, nous escaladons une barrière pour aller nous promener au milieu des moutons.
Vue depuis le bas du château, pas mal…
On se sent vraiment seuls au monde, tellement que nous nous emballons un peu et sommes en retard pour le dernier ferry de la journée… JL reprend le volant pour une session de rallye sous la pluie, plutôt folklorique ! Heureusement un autochtone (ça ne peut pas être un touriste vu la vitesse à laquelle il roule…) nous ouvre la voie, nous permettant d’atteindre à temps Craignure pour rentrer dormir à Oban.
Nous nous écroulons vers 23h au Oban Youth Hostel (sans doute le meilleur rapport qualité-prix à cette période)… A mon goût, lits un peu mous et douche avec peu de pression ! Cela ne nous empêche cependant pas de bien nous reposer pour la seconde journée du roadtrip, qui va s’avérer intense 🙂