J’ai hésité plusieurs fois à raconter mon voyage en Mongolie, pour une raison finalement triviale : lors de ce voyage, j’ai oublié le chargeur de mon appareil photo… Donc celles que j’ai à vous montrer sont de qualité moyenne. Cela peut paraître stupide, mais quand on aime la photo je vous assure que c’est un vrai drame !

Cependant, la Mongolie fut un tel émerveillement, que je n’ai finalement pas résisté à l’envie de vous conter mes aventures. En espérant que mes écrits vous feront oublier la qualité des photos qui les accompagnent !

Génèse du projet

Fin 2016, période de Noël, ma mère vient me chercher à la gare. A peine débarquée, alors que nous sommes dans la voiture, vient une proposition à laquelle je ne m’attends pas du tout : « Que dirais-tu de faire un voyage tous les 4 cet été ? » (ndlr : avec ma soeur Alice et mon frère Benjamin). Bizarrement, je ne saute pas immédiatement de joie, j’ai plutôt en tête un projet de voyage à vélo en Irlande cet été là.

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Quelques jours plus tard, nous surfons sur les voyages proposés par un site de ventes privées très connu dont je tairai le nom. Partant pour la première fois en famille, nous avons décidé d’intégrer un groupe et de nous laisser guider par un tour-opérateur. Une première pour moi !

Après quelques discussions, nous arrêtons notre choix : ce sera le Kenya ! (normalement vous êtes en train de vous demander pourquoi cet article se nomme premiers pas mongols)

J’avoue aujourd’hui que j’avais repéré la Mongolie dans les destinations proposées par le catalogue. Pour une raison que je ne m’explique pas, c’est une destination où je rêve d’aller depuis que je suis ado.

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Alors que ma mère enquête sur les potentielles difficultés d’un voyage au Kenya et émet quelques doutes, je tente ma chance : et si on partait en Mongolie à la place ? Benjamin a déjà voyagé en Afrique du Sud, le voyage coûte aussi moins cher et nous permet de partir plus longtemps…

Bingo, nous partons pour Oulan-Bator le 12 juillet !

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L’architecture communiste, les fils électriques et les panneaux de réclame donnent je trouve un certain charme, mais je suis peut-être trop amoureuse du pays pour être objective

Vivant à Paris, je suis en charge de m’occuper de la demande de visas pour nous quatre. La Mongolie a en effet rétabli l’obligation de visa pour les voyageurs français depuis 2016, sans doute une manne financière pour le pays. Nous les avons obtenus sans difficulté particulière. Le visa de 30 jours coûte 60€, toutes les informations pour le demander se trouvent sur le site de l’Ambassade de Mongolie.

Arrivée à Oulan-Bator

Le 12 juillet, c’est avec Turkish Airlines que nous partons pour Oulan-Bator. Le vol comprend 2 escales : à Istambul, puis à Bichkek, la capitale du Kirghizstan. Nous arrivons à 10 heures du matin heure locale, sacrément vannés (surtout Benjamin, qui s’est lancé dans un marathon de films à la place de dormir…).

A l’aéroport nous attendent Tseegui, notre guide francophone, et les 4 chauffeurs qui nous accompagneront, Migaa, Giorgio, Choï et Tsukhe. Nous allons voyager avec des UAZ, ces van 4×4 russes réputés increvables car sans électronique à bord !

La suite du séjour nous montrera que oui, ils sont increvables… à condition de s’y connaître en mécanique !

Pas le temps de tergiverser, nous choisissons d’embarque avec Migaa car son UAZ est le plus beau. Disposé en mode salon (2 places à l’avant, 2 banquettes qui se font face à l’arrière), les sièges sont recouverts d’un kitchissime tissu beige tissé de fils dorés assorti aux rideaux. Je suis fan !

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Technique locale pour maintenir la fenêtre ouverte

Nous débarquons dans un hôtel rococo, prenons une douche rapide sous laquelle je me bats pour ne pas fermer les yeux, puis nous partons visiter le musée d’histoire nationale. Honnêtement, avec la fatigue du voyage, nous restons concentrés 1 heure à peine avant de partir attendre le groupe dehors. Les collections de costumes, d’armes et d’objets sont intéressantes, mais la fatigue est trop intense !

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Direction ensuite la place Gengis Khan. Immense espace bétonné-dallé en plein centre d’Oulan-Bator, on y trouve le palais du gouvernement, et sa monumentale statue de Gengis Khan sur son trône. Son fils Kubilaï a aussi sa statue (les fans de la série Marco Polo verront de qui je parle) !

L’impassible Gengis trône
Le meilleur soldat de Gengis a aussi droit a sa statue

Au centre de la place se trouve le mausolée de Sükhbaatar, héros de la révolution de 1921, dont le résultat fut l’indépendance du pays vis-à-vis de la Chine, et la création de la République populaire de Mongolie.

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« N’est héros mongol que celui qui est à cheval »
(proverbe inventé par moi)

Le Monastère de Gandantegchinlin

Notre 2e jour en Mongolie débute par la visite du Monastère de Gandantegchinlin. Outre le fait d’avoir un nom super drôle, ce monastère bouddhique est surtout l’un des rares a avoir échappé à la destruction des lieux de culte, perpétrée par le régime communiste dans les années 1930.

Construit en 1809, restauré en 1990, il est connu pour abriter une statue de bouddha de 26,5 mètres de haut, érigée dans le but de faire recouvrer la vue à l’empereur de Mongolie de l’époque !

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Ornée d’or, de 3000 pierres précieuses, elle pèse plus de 20 tonnes et est recouverte de près de 100 kg de vêtements de soie. Elle est également creuse, remplie d’herbes médicinales et de pièces de yourtes ! L’histoire ne dit pas si le roi malheureux retrouva la vue (bien que mon petit doigt me dit que non), mais les efforts déployés par la population à l’époque furent immenses.

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Difficile de rendre l’impression de hauteur sur la photo,
mais je vous confirme qu’elle fait bien ses 26,5 mètres !

Plusieurs centaines de moines vivent dans ce monastère. L’appel à la prière retentit tous les matins, pour une messe de plus de deux heures durant laquelle les moines psalmodient en continu.

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Les habitants d’Oulan-Bator qui viennent se recueillir doivent d’abord se purifier en s’aspergeant de volutes de fumée d’encens, qui brûle un peu partout dans le monastère. Ils prient ensuite en se touchant régulièrement la tête, et en tournant autour de poteaux sacrés plusieurs fois dans le sens des aiguilles d’une montre. Ils font aussi tourner les moulins à prière dès qu’ils passent à côté.

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Cet homme prie sans me prêter attention, tête contre le poteau
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L’éléphant porte sur son dos le singe, qui lui porte le lapin, qui lui porte l’oiseau. Dans l’imaginaire bouddhiste, cela symbolise le respect des anciens, la coopération et la générosité. Ce conte est détaillé ici.

Tseegui nous apprend aussi que 2 enfers existent : l’enfer froid si tu fais du mal dans ta vie en utilisant ton esprit, et l’enfer chaud si tu fais du mal aux autres en utilisant ta force physique. J’ai oublié de lui demander s’il existait un enfer tiède pour les vrais mécréants qui font les deux !

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Ce premier contact avec la culture mongole et les croyances religieuses ou rituelles fut vraiment passionnant. Les croyances bouddhiques reposent sur de nombreuses histoires de dieux et déesses aux traits de caractères exagérés, qui font écho aux récits mythologiques qui ont bercé mon enfance. Malgré tout, je n’ai qu’une hâte, découvrir enfin les grands espaces mongols qui m’ont tant fait rêver !

Vous avez des questions pour organiser votre voyage en Mongolie ? Posez-les en commentaire, je vous répondrai avec plaisir !

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