Le Tour du Mont Blanc, ou TMB pour les intimes, est l’un des sentiers de grande randonnée les plus connus du monde. Il traverse 3 pays sur 170 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif. Nous avons arpenté ses sentiers presqu’en intégralité, des Houches jusqu’à Champeix (Suisse), avec notre chien Pisco. Retour d’expérience sur cette randonnée extraordinaire !
💡 Bon à savoir
- Les durées de marche sont communiquées à titre indicatif et ne prennent pas en compte les pauses
- Si vous n’avez pas de chien, il est possible de dormir dans les refuges : réservation obligatoire, prévoir des boules Quiès et des espèces.
- Toujours avoir sur soi des vêtements chauds et imperméables en montagne, ainsi que suffisamment d’eau (sécurité !)
Sommaire
Comment se préparer pour le Tour du Mont Blanc ?
- La préparation logistique
- La préparation physique
- Quelle est la meilleure période pour faire le Tour du Mont Blanc ?
- Peut-on faire le Tour du Mont Blanc avec son chien ?
Les étapes du Tour du Mont Blanc
- Jour 1 : des Houches aux Contamines Montjoie
- Jour 2 : Les Contamines Montjoie aux Chapieux
- Jour 3 : les Chapieux au Camping de l’Aiguille Noire
- Jour 4 : Camping de l’Aiguille Noire à un bivouac (Tête de Séchéron)
- Jour 5 : De notre bivouac au pied du Grand Col Ferret (Chalet Val Ferret)
- Jour 6 : pied du Grand Col Ferret à La Fouly (Suisse)
- Jour 7 et fin : La Fouly à Champeix Lac
- Tableau résumé des étapes : durée, dénivelé, et beauté des paysages
- Notre avis sur le Tour du Mont Blanc
Comment se préparer pour le Tour du Mont Blanc ?
La préparation logistique
Le TMB est une randonnée très fréquentée, qui nécessite donc un peu de préparation. 1ère question à vous poser : souhaitez-vous dormir en refuge, ou sous la tente ?
- Si vous souhaitez dormir et prendre vos repas dans les refuges, il faudra réserver plusieurs semaines à l’avance. Le site “Mon Tour du Mont Blanc” répertorie tous les refuges du GR et vous permet de les réserver en ligne. Attention cependant, la plupart des refuges n’acceptent pas les chiens. Ce n’est donc pas la solution que nous avons choisie.
- Si vous dormez sous la tente, dans ce cas vous pouvez bivouaquer ou vous rendre dans les campings. Il est conseillé de réserver en haute saison (juillet et août), mais la plupart des campings vous trouveront une place même sans réservation.
Une fois cette question tranchée, vous pouvez commencer à évaluer la distance que vous souhaitez parcourir chaque jour. Pour repérer le sentier principal ainsi que ses variantes, la carte IGN “Tour du Mont Blanc” est un indispensable.
Qu’est-ce qu’une variante ? Comme son nom l’indique, il s’agit d’un itinéraire bis par rapport à l’itinéraire principal. De notre côté, nous avions décidé d’emprunter au maximum les variantes car elles sont un peu moins empruntées que le chemin officiel, et nous aimons bien nous éloigner un peu des sentiers battus.
Le Tour du Mont Blanc se réalise en général entre 7 jours (très bons marcheurs) et 15 jours. De notre côté, nous étions partis sur une estimation de 10 jours de marche. Nous avons changé la distance de certaines étapes en cours de route, en fonction de notre forme physique. C’est l’un des avantages de ne pas avoir de réservations dans les refuges !
Enfin, vous pouvez relever les différents endroits dans lesquels vous pourrez vous ravitailler en eau et en nourriture. Cependant, la randonnée étant très fréquentée, il est facile de trouver des ravitaillements. Le topoguide de la FFR “Tour du Mont Blanc” est également une bonne ressource pour se préparer.
La préparation physique
Le TMB est une randonnée difficile en raison de la distance et du dénivelé positif. Par contre, ce n’est pas un trek technique (pas de pierriers, d’échelles ou de passages vertigineux).
S’entraîner au préalable est indispensable pour vivre une bonne expérience : avoir déjà dormi sous la tente, testé son matériel, marché 3 à 4 jours de suite sur des distances équivalentes avec un sac de poids équivalent… Il est aussi important que votre chien soit habitué à la marche.
De notre côté, nous avons marché 4 jours dans le massif de Belledonne 1 mois avant pour nous préparer, et nous randonnons de façon très régulière.
Nous avons dédié plusieurs articles à la préparation qui peuvent vous intéresser :
Quelle est la meilleure période pour faire le Tour du Mont Blanc ?
La plupart des randonneurs choisissent de faire le Tour du Mont Blanc en été (juin à septembre), la période la plus favorable. En effet, les températures sont plus chaudes et les journées sont plus longues. Cependant, il peut y avoir beaucoup de monde sur le sentier pendant cette période, surtout en juillet et en août.
En hiver, le Tour du Mont Blanc peut être parcouru en raquettes à neige ou en ski de randonnée. C’est cependant un trek de haute montagne qui nécessite de bonnes connaissances du milieu. Il faut être très bien équipé et avoir une bonne condition physique pour affronter les conditions hivernales. Il est également important de noter que certains refuges sont fermés en hiver et que le sentier peut être fermé en cas de mauvaises conditions météorologiques. Si vous n’êtes pas expérimenté, mieux vaut dans ce cas être accompagné d’un guide.
En automne, la météo peut être instable et il peut y avoir de la neige sur les hauts sommets, mais il y a généralement moins de monde sur le sentier.
Enfin, au printemps, les températures sont plus fraîches et il peut y avoir encore de la neige. Cependant, c’est une période agréable pour marcher et les paysages sont souvent très beaux avec les fleurs qui commencent à fleurir.
Il est important de se renseigner sur les conditions météorologiques et d’être bien préparé avant de partir pour le TMB, quelle que soit la période choisie.
Peut-on faire le Tour du Mont Blanc avec son chien ?
Les chiens sont acceptés sur l’intégralité du parcours du TMB, en dehors de la Réserve des Aiguilles Rouges. Il faut quitter l’itinéraire principal entre Montroc et le Refuge de la Flère pour emprunter le sentier nommé « Petit Balcon Sud ». Au Refuge de la Flégère, l’itinéraire du GR quitte la réserve et vous pouvez reprendre le parcours classique.
Il est donc possible de faire le Tour du Mont Blanc avec son chien, cependant cela nécessite de la préparation et un chien en bonne condition physique. Le tour du Mont Blanc est un trek de haute montagne qui peut être difficile même pour les randonneurs expérimentés, et il est important de tenir compte de la santé de votre chien avant de l’emmener. Votre chien doit être entraîné à la randonnée, et vous devrez gérer ses besoins en termes de nourriture et d’eau.
De notre côté, Pisco est un border collie de 3 ans sportif toute l’année, et nous l’entraînons spécifiquement avant les longues randonnées, avec une attention particulière portée aux soins des coussinets. N’hésitez pas à consulter notre article dédié à l’équipement du chien pour la randonnée !
Les étapes du Tour du Mont Blanc
Nous avons marché 7 jours entre le village des Houches et Champeix en Suisse, nous n’avons donc pas réalisé le TMB dans son intégralité. Voici notre ressenti sur ces différentes étapes.
Jour 1 : des Houches aux Contamines Montjoie – 22 km – 1400 D+ – 6 heures de marche
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Nous laissons notre voiture sur le parking gratuit réservé aux marcheurs (suivez les panneaux “Parking TMB” – parking non sécurisé, avec une barrière à 2 mètres), et nous nous mettons en route pour le Col de Voza, le premier d’une longue série. La montée est bien raide et pas passionnante, certains l’évitent en prenant le télécabine du Prarion. Mais pour une mise en jambe, elle est sympathique !
Au Col, une 1ère variante s’offre déjà à nous et permet de se rapprocher au plus près du Glacier de Bionnassay. Nous ne sommes pas seuls, mais les paysages sont chouettes. Il fait par contre très chaud !
Nous passons le Refuge du Miage et l’Auberge du Truc, c’est là que les paysages sont les plus beaux selon nous, et nous poussons jusqu’au village des Contamines Montjoie. Nous trouvons une supérette pour acheter de la pâtée pour notre chien Pisco, puis nous allons jusqu’au camping du Pontet où nous allons passer notre 1ère nuit sous la tente !
C’est un gros camping bien équipé. Nous dînons sur place au snack (nous avions réservé à l’avance). Un bout de pelouse est dédié uniquement aux marcheurs, sans que les emplacements ne soient délimités. Nous décidons de monter la tente à côté d’une table de pique-nique pour y poser nos affaires, mais c’est une erreur : alors que nous avons fini de diner et que nous essayons de dormir, d’autres marcheurs squattent la table et dînent en parlant fort sans se soucier des gens qui tentent de se reposer… C’est à 22 heures que je leur demande d’aller sous leurs tentes pour que l’on puisse enfin dormir !
👀 Notre avis sur cette étape : une bonne mise en jambe pour le TMB, assez fréquentée quand nous l’avons faite. Nous sommes contents d’avoir choisi la variante car les paysages étaient très sauvages.
Jour 2 : Les Contamines Montjoie aux Chapieux – 18 km – 1300 D+ – 5 heures de marche
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Nous sommes plutôt de mauvaise humeur, comme souvent après une 1ère nuit sous la tente, d’autant que nous nous sommes couchés tard à cause de nos voisins bruyants, et que les réveils des autres marcheurs sonnent dès 6 heures ! Après un petit-déjeuner de biscuits achetés la veille, nous nous mettons en route suivis de près par d’autres randonneurs, sur le sentier principal. Il y a foule alors que nous commençons l’ascension vers le refuge de Nant Borrant, avec parfois des groupes d’une trentaine de personnes !
Heureusement, la montée vers le Col du Bonhomme calme tout le monde et instaure de la distance entre les randonneurs, chacun ayant son propre rythme en montée. Nous y découvrons notre premier névé (plaque de neige) pour le plus grand bonheur de Pisco qui adore se rouler dedans.
Le panorama après le col est vraiment superbe, et nous fait oublier un peu la chaleur tandis que nous pique-niquons.
En préparant le TMB, nous pensions finir notre étape au refuge du Col de la Croix du Bonhomme, planter la tente à côté et y dîner, et prendre le lendemain la variante qui passe par le col des Fours (accessible par beau temps uniquement). Mais nous arrivons assez tôt au refuge et surtout avec de bonnes jambes, nous décidons donc de pousser jusqu’au village des Chapieux pour raccourcir l’étape du lendemain !
La descente vers les Chapieux est vraiment longue et assez dure pour les jambes. La montagne s’est parée de teintes argentées et Pisco fait le clown, ce qui nous fait oublier les genoux qui grincent un peu !
Au Chapieux, une aire gratuite est à la disposition des camping-cars et des randonneurs, mais il n’y a pas de douches, seulement des toilettes. Il y a une seule auberge. Ca sera donc une soirée cracra ! Nous n’avons rien à manger mais un gars fait des pizzas sur place. Heureusement, nous arrivons assez tôt pour en réserver une, car il y a peu d’options pour se restaurer aux Chapieux (l’auberge était complète, une mini supérette vite dévalisée, et les pizzas). A garder en tête si vous prévoyez d’y faire étape !
Alors que nous prenons une bière, un énorme orage de grêle se déclenche. Nous nous abritons tant bien que mal sous les parasols de l’auberge, mais je finis complètement trempée alors que les températures se rafraichissent… Heureusement pour nous, notre tente a bien tenu le coup et ni nos duvets ni nos affaires n’ont pris l’eau. Ce n’est pas le cas de certaines tentes (assez mal montées…) qui ont l’air d’avoir souffert.
Nous avons discuté avec d’autres marcheurs, et le début de l’étape du lendemain (des Chapieux jusqu’au Refuge des Mottets) est a priori peu intéressant car le long de la route. Un unique bus à 7h30 permet de l’éviter, il faut prendre sa place au petit bureau des Chapieux la veille (prévoir de la monnaie). C’est ce que nous décidons de faire.
La nuit est plutôt calme comparée à la veille.
Jour 3 : les Chapieux au Camping de l’Aiguille Noire (Courmayeur, Italie) – 19 km – 700 D+ – 4h30 heures de marche
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Nous sommes fins prêts à 7h30 pour prendre le bus qui nous emmène au refuge des Mottets afin d’éviter une portion du TMB le long de la route. Arrivés au refuge, nous entamons la montée du Col de la Seigne, qui marque la frontière avec l’Italie. Tout comme les jours précédents, nous sommes d’abord entourés d’autres marcheurs, avant que l’altitude n’instaure de la distance entre les différents groupes. Nous marchons à l’ombre dans la fraîcheur matinale, c’est agréable ! Et nous atteignons le col à 9h30.
Nous entamons alors la descente côté italien, dans des paysages vraiment magnifiques.
Nous croisons tout à coup plein de chiens, alors que jusqu’ici Pisco était presque le seul !
A la cabane du Combal, nous quittons le tracé officiel du TMB pour nous rendre vers les campings avant la grande ville de Courmayeur.
⚠️ Le bivouac en Italie est interdit en dessous de 2500 mètres d’altitude. Il y a peu d’endroits à une telle altitude sur le tracé du TMB.
Le camping de l’Aiguille Noire est très chouette : très grand, avec deux restaurants et une supérette bien fournie, et une belle rivière pas loin. Nous regrettons une fois de plus que les marcheurs soient collés les uns aux autres, alors que les autres campeurs ont droit à des emplacements plus grands.
Malgré tout, nous avons l’occasion de faire une petite lessive grâce à une dame qui nous donne un peu de lessive “Génie”, puis d’aller faire une petite cryothérapie maison dans les eaux presque blanches du torrent : c’est excellent pour la récupération ! On dîne ensuite au restau et la nuit est calme, il faut croire que les autres marcheurs commencent aussi à fatiguer !
Jour 4 : Camping de l’Aiguille Noire à un bivouac (Tête de Séchéron) – 17 km – 1800 D+ – 5 heures de marche
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On quitte le camping de bon matin, direct dans le dur avec une montée hyper raide ! On n’est même pas récompensés par nos efforts puisqu’en haut, c’est un paysage de station de ski, fermée, qui surplombe la grande ville de Courmayeur… Ni très beau, ni très sauvage.
On décide de s’éviter une descente pour préserver nos genoux en descendant en téléphérique (25€) à Courmayeur, et là, c’est un peu l’angoisse : l’ambiance « grande ville » nous sort de l’ambiance marcheurs, et de nombreux randonneurs prennent le bus pour la Suisse, car « les paysages italiens ne sont pas top »… On est complètement perdus sur la suite !!!! 😓
De mon côté, j’ai moyennement envie de sauter une grosse partie du parcours, vu que je suis venue pour marcher, donc on décide de ne pas les écouter, et de suivre notre plan initial qui est de prendre la variante par le Col Sapin et de dormir en bivouac sauvage…
Et grand bien nous a pris, car c’est là qu’on a vu certains des plus beaux paysages du TMB !!!
On part donc de Courmayeur en direction du Refuge Bertone, à nouveau par une montée de l’enfer, en sous-bois certes, mais il fait très, très chaud.
Au refuge, on pique-nique. Comme il est interdit de bivouaquer sous les 2500 mètres d’altitude, j’ai repéré un sommet à 2800m sur ma carte (la Tête de Séchéron), et je me dis que si on pose la tente pas loin on devrait presque être dans la légalité…
Dès que la variante commence : c’est le bonheur ! On se retrouve seuls (enfin !) ou quasi puisqu’on ne croisera pas plus de cinq personnes jusqu’au soir. L’étape est carrément longue et très dénivelée pour les jambes (16km et 1800D+) , mais on trouve un spot de bivouac parfait : à plat pour poser la tente, avec vue, et une rivière à quelques minutes pour remplir les gourdes. Au loin, 2 autres randonneurs ont aussi discrètement posé leurs tentes…
On profite de la vue jusqu’au soir, avec ces magnifiques paysages dans la tête.
Jour 5 : De notre bivouac au pied du Grand Col Ferret (Chalet Val Ferret) – 11 km – 400 D+ – 3 heures de marche
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Après 4 journées de marche, les corps commencent un peu à fatiguer. Même Pisco fait la grasse mat et reste dans la tente alors que nous nous activons pour préparer le petit dej.
On a super bien dormi en bivouac (aucun bruit, contrairement aux campings…), par contre des vaches un peu trop curieuses nous obligent à vite ranger la tente et à déguerpir.
On sent qu’on est sur une variante du TMB puisqu’on croise seulement 3 personnes le matin, et que le balisage est beaucoup plus léger. On est bien contents de s’être éloignés de la foule.
A l’heure du dej, on arrive au pied du mythique Grand Col Ferret (frontière avec la Suisse). On doit alors décider si on continue pour encore 4-5 heures de marche, ou si on s’arrête là.
Nous demandons à l’auberge où nous avons pris un sandwich s’ils ont une chambre de libre et s’ils acceptent les chiens, et par chance, il en reste une et c’est ok ! Après 4 nuits sous la tente, on décide donc de faire un break, une aprem off, et une nuit dans un vrai lit.
Ça fait du bien ! La chambre est simple mais confortable, et les repas sont très bons.
Jour 6 : pied du Grand Col Ferret à La Fouly (Suisse) – 16 km – 800 D+ – 4 heures de marche
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La nuit en auberge nous a fait un bien fou, et le petit-déjeuner aussi !
Alors que l’on déjeune depuis 5 jours d’une barre de céréales, un vrai petit-dej avec des viennoiseries, des fruits frais, du fromage, c’est le pied ! ☕🍞
C’est donc plein d’énergie que l’on se lance dans l’ascension du Grand Col Ferret en direction de la Suisse. On commence à avaler les cols rapidement, celui-ci passe sans encombre.
Au sommet un panorama très verdoyant nous attend, et une descente tranquille jusqu’au refuge de l’alpage de la Peule où on s’offre un coca. On continue à descendre voire marcher à plat quasiment toute l’après-midi jusqu’au village de la Fouly. On est à 1600 mètres d’altitude, résultat on a très chaud.
On s’arrête au camping du village, où on se déleste de 35€ pour un emplacement sableux que l’on doit partager avec 3 autres tentes de marcheurs… Autant vous dire qu’on commence à en avoir marre de se retrouver parqués avec les autres tentes !
On mange au restau pour se remonter le moral, mais les prix suisses font très très mal au porte-monnaie ! Une journée un peu en demi-teinte donc depuis le début de notre TMB…
Jour 7 et fin : La Fouly à Champeix Lac – 16 km – 500 D+ – 4 heures de marche
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On part au petit matin, comme les autres marcheurs, après avoir replié toutes nos affaires. On achète de quoi petit-déjeuner à la supérette du coin.
Le trajet du jour se fait principalement en sous-bois le long d’une rivière, sinon en plein cagnard 🥵
On observe dans les villages qu’on traverse les magnifiques chalets en bois. La matinée est très chaude et pas passionnante en termes de panoramas, résultat je fatigue et suis moins motivée pour marcher !
Vers l’heure du déjeuner, nous arrivons au bord du lac de Champeix, qui est glacial (ce qui n’empêche pas Pisco de se baigner !). Les abords du lac sont mignons, en mode petite station balnéaire. Nouveau resto, nouveau trou dans le porte-monnaie 💸
Nous avons réfléchi durant la matinée à notre envie de continuer et nous sommes arrivés au constat qu’elle n’était plus là.
Boris a mal à un genou, j’ai les mollets pas loin de la contracture musculaire, et ces 2 journées très chaudes, dans des paysages moins enthousiasmants, ont mis à mal notre motivation. On a envie de faire une journée complète de pause, loin de la foule des marcheurs dans les campings, mais les prix absolument prohibitifs de la Suisse nous font passer cette envie. Enfin, il reste deux très grosses journées de marche.
Bref, quand l’envie n’est plus là, rien ne sert de se forcer, on ne fait pas le TMB “pour faire le TMB” ni pour les chiffres. On décide donc de mettre fin à notre aventure et de rentrer en bus puis train aux Houches retrouver notre van !
Tableau résumé des étapes : durée, dénivelé, et beauté des paysages
Voici le résumé de nos étapes, et la note que nous attribuons à la beauté des paysages sur chacune d’elles 😊
Départ | Arrivée | Durée | Distance | Dénivelé | Paysages |
Les Houches | Les Contamines Montjoie | 6h | 22 km | 1400 D+ | 3/5 |
Les Contamines Montjoie | Les Chapieux | 5h | 18 km | 1300 D+ | 4/5 |
Les Chapieux | Camping de l’Aiguille Noire | 4h30 | 19 km | 700 D+ | 4/5 |
Camping de l’Aiguille Noire | Bivouac Tête de Séchéron | 5h | 17 km | 1800 D+ | 5/5 |
Bivouac Tête de Séchéron | Chalet Val Ferret | 3h | 11 km | 400 D+ | 4/5 |
Chalet Val Ferret | La Fouly | 4h | 16 km | 800 D+ | 3/5 |
La Fouly | Champeix Lac | 4h | 16 km | 500 D+ | 2/5 |
Notre avis sur le Tour du Mont Blanc
Points positifs :
- Des paysages magnifiques, notamment côté italien
- Un trek durant lequel il est très facile de se ravitailler en eau et en nourriture, avec de nombreuses options d’hébergement.
- Des transports bien développés si l’on souhaite sauter certaines étapes, revenir au point de départ…
- Une randonnée difficile physiquement mais peu technique
- Un GR que l’on peut parcourir avec son chien presque dans son intégralité !
Points négatifs :
- C’est un des treks les plus connus du monde… Et donc l’un des plus fréquentés ! Vous serez rarement seuls sur les sentiers, voire parfois dans une foule de marcheurs. A éviter si vous appréciez la montagne… En solitaire !
- Les campings qui « parquent » les randonneurs les uns à côté des autres : difficile de faire une sieste ou de s’endormir tôt.
- Au mois d’août 2022, les températures étaient très chaudes.
- Les prix côté Suisse sont très élevés (1 emplacement camping pour 1 tente, 2 personnes et 1 chien : 35€)
Je viens de prendre le temps de bien lire cet article dans son intégralité et je dois dire WAOUUUU il est carrément complet. Les paysages que vous avez pu voir et qui transparaissent sont vraiment canons… et derrière un écran, loin de l’imagination de la foule et de la chaleur, ça donnerait envie de faire quelques étapes… Bravo pour ce récit complet et ces journées de marche qui ont du vous en mettre plein les yeux et plein les pattes !
J’adore le tableau récap, c’est une excellente idée ! Well done 🙂
Au plaisir de suivre les prochaines (micro-)aventures !
Merci Marine ! J’avoue être plutôt contente du rendu, j’espère qu’il pourra inspirer des personnes qui souhaitent se lancer sur le TMB… Moi-même 5 mois avant de le faire je ne savais pas qu’il était accessible aux toutous